mercredi 12 juin 2013

Vivre sur la route les nouveaux nomades nord-américains


Éditions : Liber, 2012
Collection : Carrefours anthropologiques
222 pages


Quatrième de couverture : 

Ils sont quelque six millions à vivre sur les routes nord-américaines. Certains se déplacent souvent, d’autres ponctuellement, mais tous sont nomades. Les motifs qui les ont poussés à sillonner le continent sont très nombreux, les trajets de vie sont chaque fois particuliers. Célia Forget a passé plusieurs années avec eux, portant une attention particulière à ceux qu’elle appelle les full-timers parce qu’ils vivent en permanence dans leur véhicule récréatif. Le portrait qu’elle brosse de cette population est à la fois dépaysant et familier ce qui traduit sans doute notre propre déchirement entre l’ici et l’ailleurs.

« Fascinée par l’histoire de la mobilité sur le continent, je découvre une population qui, encore aujourd’hui, poursuit une quête de la mobilité et de liberté si importante dans l’édification de la société nord-américaine. D’autres ont construit leur identité sur la route avant elle : pionniers de la conquête de l’Ouest, hobos comme John Steinbeck, beatniks de Jack Kerouac ou hippies. Mais chez les full-timers, la mobilité devient permanente. Ici, elle n’est plus une simple étape dans le parcours humain, mais un mode de vie. Pourquoi des gens choisissent-ils de quitter la sédentarité pour vivre sur la route ? Comment ce mode de vie peut-il être vécu au quotidien dans un monde où la sédentarité guide la structuration de la société ? Voilà les questions qui m’ont poussée à prendre la route avec eux. » 

Mon commentaire : 

D'abord, merci à Babelio et à Liber de m'avoir gracieusement envoyé ce livre sur les full-timers, cette population majoritairement constituée de retraités ayant décidé de faire du déplacement en VR leur mode de vie permanent. 

En recevant ce livre, j'ai d'abord pris le temps de parcourir le volume avant d'en commencer la lecture. Quelle ne fût pas ma surprise de constater qu'il ne s'agissait par de récits de voyage tel que je l'avais imaginé, mais d'une étude anthropologique sur le mode de vie des full-timers. Bien sûr, me direz-vous, si j'avais pris le temps de jeter un oeil sur le nom de la collection, j'aurais immédiatement su. Mais, à dire vrai, ce qui m'a d'abord attiré de ce livre et ce qui m'a fait appliquer pour le recevoir dans le cadre de Masse Critique, c'est d'abord et avant tout sa couverture, qui a immédiatement excité mon imagination. En effet, j'ai toujours adoré être sur la route. Il m'arrive fréquemment d'avoir des fourmis et de ne pas pouvoir me retenir de partir sur la route, ne serait-ce que pour quelques heures et même sans but particulier. J'imagine que c'est en quelque sorte ce désir de bouger et de découvrir qui pousse tant de personnes (des millions) à opter pour ce mode de vie que plusieurs considèrent comme égoïste. 

Mais revenons-en à ma ligne de pensée initiale (il serait beaucoup trop facile de m'égarer et de parler de moi, mes voyages, mon futur et de mon débat intérieur actuel à savoir si ce mode de vie me conviendrait ou pas à ma retraite qui est, admettons-le, encore très loin): j'ignore encore si je suis heureuse ou pas que Vivre sur la route soit une étude anthropologique plutôt qu'une série de carnets de voyage comme je m'attendais. J'aurais sûrement eu  beaucoup plus de plaisir à lire des carnets de voyage, mais on peut en retrouver des tonnes et des tonnes sur Internet. Tandis que là, j'ai appris énormément sur un mode de vie qui est mal connu. On pense tous que les gens qui décident de vivre en permanence sur la route sont égoïstes, qu'ils abandonnent leur famille pour céder à leurs propres plaisirs, qu'ils se déplacent à tous les jours et agissent en touristes à longueur d'année, alors que ce n'est pas totalement vrai. Vivre sur la route remet les pendules à l'heure, et donne une vision beaucoup plus réaliste de ce mode de vie, qui comporte aussi ses difficultés. L'auteure ayant vécu l'expérience de la route, on voit qu'elle sait de quoi elle parle. J'en ai appris autant sur les campings que sur les formalités administratives nécessaires pour vivre en permanence sur la route, que sur les types de personnalités qui décident de vivre sur la route ou encore le boondocking, nom donné aux gens qui garent leur VR sur un stationnement public tel que Wal-Mart. J'ai aussi appris l'existence d'un autre type de camping pour lequel optent souvent les full-timers : la vie en autonomie dans le désert. C'est un monde totalement différent de celui du camping traditionnel, qui attire des gens différents de ceux que l'on rencontre habituellement comme saisonniers dans les campings.

Bref, même si Vivre sur la route n'a pas répondu à mon désir d'évasion, j'ai beaucoup appris et j'ai maintenant matière à débattre dans ma tête quant à savoir si ce mode de vie me plairait ou pas !

2 commentaires:

ClaudeL a dit…

Est-ce une auteure québécoise? Une étude américaine traduite? Je n'ai pas très bien vu.
En tout cas, si tu veux en discuter, j'ai passé par tous les questionnements qui te hantent.

Isa a dit…

C'est une française qui étudiait au Québec. Je garde votre nom au cas où ! ;-)