samedi 2 mars 2013

The Foxes of Harrow

 
Édition originale : 1946
Mon édition : Cardinal Edition, 1960 (version abrégée)
372 pages
 
Résumé :
Pour une fois, je vous épargne la quatrième de couverture, qui réduit le roman à une histoire d'amour démodée, ce qu'il n'est pas, enfin pas tout à fait.
J'aime un peu mieux le résumé à l'intérieur de mon édition. Le voici donc :
 
When Stephen Fox came to America, he took up the only trade he knew- gambling. But it was a trade he knew well. His skill and audacity changed him from a ragged Irish gutter-snipe to the owner of Harrow, the greatest plantation in Louisiana.
 
To own Harrow would seem enough. But Stephen Fox needed a woman. He fastened his eyes on Odalie, beautiful, rich and aloof. When she became his wife, he thought his life would be complete. But Odalie could not return the fire of Stephen's passion, and he had to find love elsewhere.
 
Stephen's quest led him to Rempart Street. There he met Desiree, and there he started the flood of jealousy and savageness that destroyed his marriage and the peace he had worked for.
 
Nothing Odlie could do, not even the voodoo love potions that turned the icy blood into warm and glowing wine, could stop the tragedy that threatened to engulf the Foxes of Harrow.
 
C'est un résumé loin d'être complet, mais déjà beaucoup mieux que la quatrième de couverture.
 
Mon commentaire :
 
J'ai toujours eu un faible pour les romans du vieux sud, ceux qui se passent dans les grandes plantations au temps des esclaves. En fait, j'ai un intérêt pour l'histoire du Sud des États-Unis au temps de l'esclavage et de la guerre de Sécession, et j'espérais vivement que cette histoire comblerait mon désir d'en apprendre davantage sur cette période de l'Histoire.
Je dois sans attendre avouer que, même s'il est effectivement question de cette époque de l'histoire, ce n'est pas le centre de l'histoire. Le centre de l'histoire, c'est les intrigues amoureuses de Stephen, un homme arrogant et confiant qui m'a laissée, disons-le, indifférente. Ce dernier débarque de l'Irlande sans un sou, mais avec plein d'ambition. Il gagne assez d'argent au jeu pour se construire ce qui deviendra la plus grande plantation de la Louisiane, Harrow. Tout cela dans le but de gagner le coeur de mademoiselle Odalie Arceneaux, ce qu'il réussit dans trop de problème.
Malheureusement, celle-ci n'arrive pas à démontrer son amour pour Stephen lorsqu'ils font l'amour. Elle éprouve un dégoût pour toute forme de toucher physique, et cela brise leur mariage, forçant Stephen à aller regarder ailleurs.
Il trompe alors sa femme avec une jeune fille de seize ans, une quadroon (un quart noir) élevée pour combler les désirs des hommes blancs riches. Mais Desiree aime tant Stephen qu'elle devient jalouse et finit par détruire le mariage de Stephen et Odalie.
Au travers de ces deux femmes se trouve Aurore, la soeur d'Odalie qui aime Stephen en cachette. À la mort de celle-ci, elle a l'occasion d'avouer son amour pour Stephen et les deux se marient, finissant ainsi leurs jours ensemble.
Cette histoire d'amour m'a parfois rappelé d'une certaine façon les vieux Harlequin de ma mère que je dévorais au début de mon adolescence. Les personnages sont très stéréotypés, ce qui les rend souvent agaçants. L'homme est grand, fort, indestructible et arrogant, très sûr de lui-même. La femme, elle est une poupée fragile, effrayée par le côté physique de l'amour.
Par contre, l'infidélité omniprésente dans le roman fait un peu changement ! Il n'y est pas question de fidélité et d'amour éternel, loin de là. Cet aspect m'a tout de même plu, car il change un peu de l'histoire d'amour traditionnel.
Ce qui m'a toutefois réellement plu, c'est que l'histoire ne se réduise pas à une histoire d'amour. C'est une saga, la saga de Stephen, mais aussi celle de son fils Étienne. Il y est question d'esclavage, de récoltes et d'argent, de politique et d'histoire.
On décrit la ville de Nouvelle-Orléans telle qu'elle devait l'être à l'époque, avec toutes ses ethnies et ses mélanges, avec ses côtés sombres et ses côtés lumineux. L'aristocratie y est mêlée aux nègres et aux quadroons, octogoons, ainsi que les Américains avec les Créoles.
J'ai aussi beaucoup apprécié découvrir ce qui est sans doute une partie de l'histoire de ma famille. Je savais que mon nom de famille, Arseneault, provenait de l'Acadie, mais j'ai découvert avec The Foxes of Harrow qu'une partie de mes ancêtres a sans doute été déportée en Louisiane. C'est fascinant, et cela me donne envie de poursuivre des recherches en ce sens.
The Foxes of Harrow est donc un roman démodé sans aucun doute, mais riche. J'ai trouvé les personnages extrêmement stéréotypés, mais tout ce qui se trouvait autour était fascinant. Ainsi, c'est une lecture qui me laisse extrêmement confuse. L'ai-je aimé ou pas ? Difficile à dire... En tout cas, je n'ai pas détesté.
26/26

2 commentaires:

Vesna a dit…

I didn't know what yout meant with saying that you're now sure that one part of your ancesters was deported in Louisiana, but then remembered that Odalie and Aurore's last name is Arseneaux. I suppose that is what you meant?
I had no idea your ancesters were from Acadie, I find it really amazing. In the past weeks, due to the course of Francophone literature, I have read many articles about Acadie, and I found its story very tragic.
I hope you will tell me some more about your family's origins. It is kind of funny, though, because I have always had the intention of asking you about your ancestors but forgot every time.
Anyway, I'm happy I decided to recommend this book to you.

Isa a dit…

@ Vesna : I'm not totally sure that it's part of my family that was deported (plus it is a fiction, so the sources are not necessarly liable...), but it is most probable. I unfortunately do not know more about my ancestors on the Arseneault side than that they are from Acadia.
You're happy you've recommended that book to me, and I'm glad I've listened to you ! ;-)