samedi 6 janvier 2018

L'élégance du hérisson

Éditions : Gallimard, 2006
Collection : Folio
414 pages

Quatrième de couverture :

"Je m'appelle Renée, j'ai cinquante-quatre ans et je suis la concierge du 7 rue de Grenelle, un immeuble bourgeois. Je suis veuve, petite, laide, grassouillette, j'ai des oignons aux pieds et, à en croire certains matins auto-incommodants, une haleine de mammouth. Mais surtout, je suis si conforme à l'image que l'on se fait des concierges qu'il ne viendrait à l'idée de personne que je suis plus lettrée que tous ces riches suffisants.

Je m'appelle Paloma, j'ai douze ans, j'habite au 7 rue de Grenelle dans un appartement de riches. Mais depuis très longtemps, je sais que la destination finale, c'est le bocal à poissons, la vacuité et l'ineptie de l'existence adulte. Comment est-ce que je le sais ? Il se trouve que je suis très intelligente. Exceptionnellement intelligente, même. C'est pour ça que j'ai pris ma décision: à la fin de cette année scolaire, le jour de mes treize ans, je me suiciderai."
 
Mon commentaire :
 
Des sentiments contradictoires m'ont assaillis tout au long de ma lecture. Si bien que j'arrive bien mal à dire si j'ai aimé ou pas. Donc, voici quelques faits :
 
1-  J'ai adoré la plume de Muriel Barbery. Elle est élégante comme le hérisson. De prime abord, elle semble rude,  un peu difficile, mais, au fond, elle coule tout en douceur.
2- J'ai aimé quelques-unes des réflexions profondes de Renée et de Paloma, mais, à la fin, je n'en pouvais plus de toutes ces réflexions philosophiques et j'ai sauté plusieurs passages.
3- Je ne peux nier le fait que j'ai dévoré le roman.
4- Les personnages avaient parfois le don de m'irriter. Ce n'est pas parce que tu as lu plein de trucs philosophiques et que tu lis des romans classiques et que tu connais l'art que tu es plus intelligent qu'un autre. Et surtout, pourquoi vouloir cacher qui tu es sous prétexte que tu n'es pas allée à l'école ? 
5- J'ai adoré que ce roman soit une ode à la langue française.
6- Il y a des références culturelles que je n'ai pas comprises et qui m'ont dérangées. Je connais peu le Japon et je n'ai pas beaucoup lu de littérature russe. Ça m'a un peu perdue à l'occasion.
 
Comme vous pouvez le voir, difficile d'en arriver à une conclusion. Mais je crois que le plus important, le plus révélateur, c'est le troisième point. Si j'ai dévoré, ça doit être que j'ai bien aimé. Peu importe le reste, tout compte fait.

+2
 

4 commentaires:

lisouelle a dit…

J'ai aimé ce que vous dites, particulièrement (transcrit dans mes mots), une ode à la langue française.

lisonoel a dit…

Oui, un hommage à la langue française.

Karine a dit…

Quand j'ai commencé à bloguer, on en parlait partout! Du coup, je l'ai. Mais je n'ai jamais osé le lire. J'ai peur d'être agacée par l'élitisme... bref.

Isa a dit…

Lisonoel : en effet !

Karine : c'est en partie pour la même raison que je ne l'ai pas lu plus tôt, même si je le possède depuis longtemps. Pour moi, ça n'a pas été aussi pire que prévu. Tu m'en donneras des nouvelles si jamais tu te décides à le lire...