Collection : Papillon
87 pages
Quatrième de couverture :
Qui frappe à la porte de François en cette nuit de tempête ? Le vieil homme solitaire hésite. Répondra-t-il ? Ce qu'il ne sait pas c'est qu'en prenant la décision d'ouvrir la porte de sa demeure, François ouvre en même temps la porte de son coeur fermée depuis longtemps.
Mon commentaire :
Lorsque j'ai vu ce roman dans la section des livres élagués de la bibliothèque de mon école, je n'ai pas pu faire autrement que de le saisir à toute vitesse, même si je m'étais promis que j'allais arrêter de prendre tous les vieux livres auxquels je n'arrive pas à donner de deuxième vie parce que les livres jeunesse d'aujourd'hui sont tellement plus attrayants. De vieux romans, de la même police de caractères plate, sans expressions complètement sautées et avec en plus seulement quelques rares illustrations en noir et blanc, ça n'a rien pour plaire aux enfants d'aujourd'hui. Mais, Hélène Gagnier, c'était une de mes auteures favorites quand j'étais petite. Et la collection Papillon, c'était ma favorite avec La courte échelle. Même si ce roman détonne dans les étagères de ma bibliothèque, je m'en fous.
Je l'ai donc lu (sans doute relu, mais je dois avouer que je ne m'en rappelais pas du tout) avec un à priori positif, et surtout, l'intention de me replonger dans ma jeunesse. Et je dois avouer que l'expérience est plutôt réussie.
J'ai beaucoup aimé cette histoire d'un vieux loup solitaire qui, un soir de tempête, ouvre la porte à un enfant d'un autre monde. Cet enfant a besoin qu'on lui enseigne un mot important, LE mot le plus important, afin de pouvoir retourner dans son monde. Le pauvre vieux, qui a toujours vécu seul, hésite. Amour ? Compassion ? Il n'est pas la bonne personne pour remplir cette mission. Le vieil homme boude et grogne, mais il n'a pas le choix. Le délai d'une nuit expire et François hésite encore...
Bien entendu, l'homme finira par trouver le bon mot et en aura retiré de belles grandes leçons. Je ne le dirai pas ici, quel est ce mot, car tout le mystère et l'intérêt du roman y réside. J'ai vraiment beaucoup aimé, et j'ai même eu une petite larme à l'œil. Je crois que je le garderai, malgré son apparence, afin de le lire à voix haute un jour à un groupe d'élève. Je pense qu'ils pourraient être surpris... Ce n'est pas parce qu'un livre est laid qu'il est «poche» !