180 pages
Quatrième de couverture :
1870, Loigny la Bataille. La guerre franco-prussienne fait rage. En décembre, Loigny la Bataille est le théâtre d'une bataille meurtrière. Le Château de Villeprévost, réquisitionné par les bavarois, est transformé en hôpital de campagne.
Les Prussiens se sont, côté nord, déployés de La Maladrerie à Lumeau en passant par Fougeu, Beauvilliers, Goury. Côté sud, les Français font front sur Nonneville, Villepion, Villours, Faverolles, Terre Rouge. Au milieu de ces deux lignes : Loigny est prise en étau. La bataille dans Loigny se fait pour une rue, un passage, une impasse, un quartier, une maison, une cave, pour rien. On se bat, c'est tout. Il faut avancer, ne pas reculer, mourir s'il le faut. Cela fait quand même en une seule journée environ 15000 victimes, soit environ 100 par kilomètre carré. ... Quand même... une victime par cent mètres carrés !
L'ancien régisseur, Augustin, vit avec les siens au château cet épisode guerrier de l'histoire locale. Sa petite fille adoptive rencontrera-t-elle l'amour ? S'en sortiront-ils ?
Mon commentaire :
D'abord merci aux éditions Dédicaces ainsi qu'à Babelio de m'avoir offert ce roman dans le cadre de Masse Critique. En parcourant les différents résumés des livres disponibles pour cette édition de Masse critique, mon attention a immédiatement été captée par ce roman, sans doute en raison du fait qu'il s'agissait d'un roman historique.
J'avais d'assez hautes attentes envers Augustin ma bataille de Loigny, mais elles n'ont malheureusement pas toutes été comblées. D'abord, le sujet (la bataille de Loigny) est très intéressant mais assez insaisissable pour un public québécois, à moins qu'il ne soit vraiment féru d'histoire. Évidemment, je ne connaissais pas cette bataille dont il est question, et j'ai trouvé que celle-ci était très peu mise en contexte. Malgré les explications de l'auteur, je n'ai pas très bien saisi pourquoi les Français ce sont bataillés contre les Prussiens à cet endroit en 1970. De plus, je connais assez mal les régions et les départements français, ainsi que le fonctionnement de l'armée française de l'époque, ce qui fait en sorte que je me suis assez souvent sentie perdue. C'est un peu pour toutes ces raisons que je dis que Augustin ma bataille de Loigny n'est pas nécessairement adapté pour un public québécois qui n'a, en général, que très peu de connaissances en ce qui concerne cette époque en France.
Deuxième irritant que, malgré toutes mes bonnes intentions, je ne peux me permettre de passer sous silence, c'est le manque de naturel des dialogues entre les personnages. J'ai souvent trouvé que les paroles des personnages semblaient tout droit sortis d'un manuel d'histoire. De même, l'écriture en général s'apparentait plus à ce que l'on retrouve habituellement dans les manuels et les livres documentaires qu'à un véritable roman. Ainsi, ce qui a mon avis faisait pourtant un excellent sujet de roman (un château pris en otage pour être transformé en hôpital en temps de guerre) a été traité d'une façon trop terre-à-terre à mon goût.
D'un autre côté, j'ai apprécié le fait que le narrateur soit une personne âgée, ce qui faisait changement. Bien sûr, cela implique moins d'action, mais j'ai aimé me mettre dans la peau d'un homme de cet âge : ce qu'il ressent, ce qui lui fait plaisir, ses souvenirs, etc. J'ai aussi apprécié apprendre quelques mots du patois de la Beauce, cette région française dont j'ignorais jusqu'ici même l'existence. Voilà que maintenant, j'ai même envie d'aller faire un tour à Loigny pour en apprendre plus sur cette bataille. En effet, quoi de mieux que de se déplacer ?
Ainsi, j'aurais adoré le récit de cette bataille sous forme de livre documentaire ou de véritable roman, mais ce mélange des deux n'a pas fonctionné pour moi. Je crois néanmoins que d'autres pourraient apprécier ce roman, surtout s'ils ont une bonne base en histoire et en géographie de la France.
Merci encore aux éditions Dédicaces pour cet envoi !