Éditions : Libre expression, 2003
Paru en allemand en 1994
551 pages
Quatrième de couverture :
La jeune Alexandra Marty a beaucoup reçu de sa grand-mère Felicia : les mêmes yeux gris implacables, une soif de liberté inextinguible, une ambition démesurée... Lorsque, contre sa volonté, elle entrera en possession de l'immense héritage de Felicia, elle va prendre des risques inconsidérés en misant toute sa fortune sur une seule carte.
En femme de caractère, qui sent s'envoler l'insouciance de sa jeunesse, Alexandra n'hésitera pas, au sein de l'Allemagne réunifiée, à oser un nouveau départ.
Avec ce troisième volet, la saga historique de Charlotte Link connaît son dénouement. Cette oeuvre met en scène une famille de Prusse-Orientale étroitement unie et brosse le portrait d'un XXe siècle tourmenté.
Mon commentaire :
Difficile de poursuivre une saga et de l'améliorer après un tome qui se passe pendant la Deuxième guerre mondiale. On ne peut pas dire que j'étais enthousiaste à l'idée de poursuivre ma lecture, puisque, en survolant le livre, j'ai constaté que rares étaient les personnages qui avaient figuré dans les tomes précédents. Et je n'avais surtout pas envie de découvrir la petite fille de Felicia, qui allait assurément être le portrait de sa mère et de sa grand-mère...
Pourtant, si ce dernier tome n'est pas le meilleur, j'ai quand même eu beaucoup plus d'intérêt que je l'avais prévu. Alexandra, sans être complètement différente de ses aïeules, m'a paru beaucoup plus humaine que les deux autres. De plus, j'ai éprouvé un intérêt morbide à voir les personnages principaux des deux tomes précédents vieillir et se flétrir.
Mais ce que j'ai aimé par-dessus tout, c'est le récit de Julia, la petite dernière de Nicolas, qui a dû élever sa petite famille dans Berlin-Est pendant la période de l'Allemagne communiste. Les tentatives de sa famille de passer de l'autre côté du mur, leur emprisonnement, la pauvreté... Tout cela m'est apparu si inconcevable.
J'ai aussi beaucoup aimé le récit de Sigrid, la fille de Susanne partie en Israël. La pauvre vieille-fille renfermée a enfin l'occasion de voler de ses propres ailes et de se défaire du passé encombrant de son père SS condamné à mort pour avoir fait exécuter des centaines de juifs pendant la guerre.
Les récits des deux enfants de Belle m'ont moins intéressé, car ils manquaient de substance. Mais, encore une fois, j'ai passé un bon moment en compagnie des personnages de Charlotte Link. Je suis quand même contente qu'il n'y ait pas un quatrième tome, car ça aurait été trop.
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