Éditions : Folio, 2010
Paru en anglais : 2009
422 pages
Quatrième de couverture :
« La foudre m'a frappée toute ma vie. Mais une seule fois pour vrai.»
Dans les années 1810, à Lyme Regis, sur la côte du Dorset battue par les vents, Mary Anning découvre ses premiers fossiles et se passionne pour ces «prodigieuses créatures» qui remettent en question les théories sur la création du monde. Très vite, la jeune file issue d'un milieu modeste se heurte à la communauté scientifique, exclusivement composée d'hommes. Elle trouve une alliée en Elizabeth Philpot, vieille fille intelligente et acerbe qui l'accompagne dans ses explorations. Si leur amitié se double de rivalité, elle reste, face à l'hostilité générale, leur meilleure arme.
Avec une finesse qui rappelle Jane Austen, Tracy Chevalier raconte, dans Prodigieuses créatures, l'histoire d'une femme qui, bravant sa condition et sa classe sociale, fait l'une des plus importantes découvertes du XIXe siècle.
Mon commentaire :
Quoi de mieux qu'un bon roman de Tracy Chevalier pour débuter les vacances des Fêtes en beauté ? Aussitôt arrivée chez moi, j'ai ouvert Prodigieuses créatures pour ne plus en sortir- ou presque. Même si cela faisait plusieurs années que je n'avais rien lu de cette auteure, la magie a opéré de nouveau.
Chaque fois, contre tout bon sens, je dévore ses romans, malgré qu'ils ne soient pas particulièrement débordants d'action. Je n'ai d'ailleurs toujours pas trouvé quel est cet ingrédient magique qui me fait perdre toute notion du temps. Sans doute quelque chose dans l'écriture qui, malgré la traduction, est si fluide.
Dans ce roman inspiré de personnages historiques réels, on rencontre Mary Anning, une jeune fille pauvre ramassant des fossiles pour les vendre et permettre à sa famille de subsister. Un jour, son frère lui signale avoir trouvé la tête d'un monstre géant, qu'il croit être un crocodile. L'excavation du monstre en question révèle aux yeux du monde l'ichtyosaure, un étrange animal à mi-chemin entre le dauphin et le crocodile. Cette découverte n'est pas sans faire de vagues dans la communauté scientifique, car on vient de découvrir un animal éteint, alors qu'on ne croyait pas cela possible. Comment ne pas remettre l'existence de Dieu en doute ?
La jeune fille se met alors à chercher des «monstres» à temps plein, et elle en trouve, certains complets, d'autres pas. Elle découvre même un autre animal éteint, encore plus improbable que le premier : le pleiosaure, une tortue géante sans carapace et au cou si long qu'il défie les lois de la physique.
Parallèlement à tout cela, nous découvrons également la vie d'Elizabeth Philpot, qui se partage la narration avec Mary Anning. Celle-ci est une vieille fille se passionnant aussi pour les fossiles, mais les fossiles de poissons. Elle est issue d'une classe sociale plus élevée que Mary et sa culture générale ainsi que son influence sont une bénédiction pour Mary qui aura à affronter le mépris et les ragots mettant en jeu sa réputation.
Prodigieuses créatures est donc un très bon moment de lecture à s'offrir en cadeau. Je le recommande à tous les amateurs de Tracy Chevalier qui ne l'auraient toujours pas lu.
2 commentaires:
Le seul Tracy Chevalier que je n'ai pas encore lu... Je suis une inconditionnelle !
Moi de même !
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