Éditions : J'ai lu, 1975
Première édition : 1952
311 pages
Quatrième de couverture :
Le Dr Fortier a engagé, en qualité d'infirmière, Marcelle Davois, au physique assez ingrat mais pourvue d'une remarquable compétence professionnelle. Cette femme, qui n'a jamais connu l'amour, ne tarde pas à éprouver pour son jeune patron une passion d'autant plus violente qu'elle reste secrète.
Mais Fortier a une maîtresse et Marcelle surprend un jour les deux amants enlacés. Apprenant sur ces entrefaites qu'elle est atteinte d'un mal incurable, la malheureuse n'hésite pas à mettre en œuvre un plan machiavélique pour contaminer l'entourage du jeune médecin et prendre ainsi sur la vie, sur la beauté et sur l'amour une revanche désespérée.
Mon commentaire :
Au cours de ma semaine de relâche, j'ai poursuivi la lecture des vieilleries de ma bibliothèque avec un livre dont je savais qu'il serait gagnant, les livres de Guy des Cars se révélant toujours aussi passionnants qu'ils sont différents les uns des autres.
Malgré sa couverture peu attrayante et son aspect vieillot, cette lecture est extrêmement accrocheuse si l'on fait abstrait du fait qu'il a été écrit dans les années 50, à une époque où les connaissances médicales étaient beaucoup moins avancées qu'aujourd'hui. Je l'ai presque entièrement lu sur le traversier qui me ramenait à mon lieu de travail. J'était si absorbée par ma lecture que j'ai manqué le message nous avertissant de retourner à la voiture, c'est tout dire !
L'infirmière Marcelle Davois s'est révélée être l'un des personnages les plus détestables que j'ai rencontré, et pourtant, j'ai éprouvé de la pitié pour elle, ce qui est en soi un exploit. Cette femme n'a certainement pas eu la vie facile, mais ce n'est pas une raison pour empoisonner la vie de tous ceux qui l'entoure. C'est pourtant ce qu'elle fait, profitant de la naïveté et de la superstition des gens d'une petite bourgade de France pour faire une campagne de peur contre le cancer.
Les résultats de ce plan effroyable peuvent paraître incroyables et tirés par les cheveux, mais une fois de plus, il faut se remettre dans le contexte de l'époque pour comprendre qu'une pareille histoire aurait pu se produire avec des résultats presque aussi terribles.
Pour ceux qui n'auraient pas encore lu cette petite perle, je vous invite à refaire un retour dans les années 50. Et qui sait, peut-être aurez-vous même envie de relire ce petit roman d'à peine 300 pages ?
3 commentaires:
Hon sirop, il y a des lunes que je n'ai lu Guy des Cars. Pourtant c'est un auteur que j'aimais beaucoup. Je note celui-ci sans tarder.
@ Suzanne : Il faut dire qu'il est depuis longtemps passé de mode... On l'a donc pas mal tous oublié !
Bien c'est vrai que si l'on regarde le côté'' mode'' , les romans de cet auteur n'ont plus le haut du pavé mais n'empêche, il a écrit de très bons romans.
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