vendredi 16 janvier 2015

Un bûcher sous la neige

Titre original : Corrag
Édition : Plon, 2010
Collection : Feux croisés
400 pages
 
Quatrième de couverture :
 
Au cœur de l'Écosse du XVIIe siècle, Corrag, jeune fille accusée de sorcellerie, attend le bûcher. Dans le clair-obscur d'une prison putride le Révérend Charles Leslie, venu d'Irlande espionner l'ennemi, l'interroge sur les massacres dont elle a été témoin.
Mais, depuis sa geôle, la voix de Corrag s'élève au-dessus des légendes de sorcières, par-delà ses haillons et sa tignasse sauvage. Peu à peu, la créature maudite s'efface; du coin de sa cellule émane une lumière, une sorte de grâce pure. Et lorsque le révérend retourne à sa table de travail, les lettres qu'il brûle d'écrire sont pour sa femme Jane, non pour son roi.
Chaque soir, ce récit continue, Charles suit Corrag à travers les Highlands enneigés, sous les cascades où elle lave sa peau poussiéreuse des heures de chevauchée solitaire. Chaque soir, à travers ses lettres, il se rapproche de Corrag, la comprend, la regarde enfin et voit que son péché est son innocence et le bûcher qui l'attend le supplice de l'agneau.
 
Mon commentaire :
 
Si cette lecture est représentative de mon année, ce que je souhaite, alors ce sera une belle année de lectures! Wow! Je suis époustouflée. Toutes les critiques que j'avais lues sur ce livre m'avaient convaincue de l'acheter sans même attendre qu'il sorte en format de poche, ce que je ne fais presque jamais. Mais comme d'habitude, le livre a quelque sorte été englouti dans la masse et oublié pendant quelques années. Je l'ai ressorti il y a quelques jours, pleine d'espoir. Rien de mieux qu'un roman sur l'Écosse pour me remettre d'aplomb !
Et bien, mes attentes ont été dépassées, et ce, malgré qu'elles étaient élevées. Je m'attendais à une belle histoire émouvante, et je l'ai eue. Je m'attendais à m'imaginer de retour en Écosse, dans la vallée de Glencoe, et ça s'est passé. Ce qui m'a surpris, c'est l'écriture. Elle est magnifique, presque poétique, sans être lourde. C'est musical, en dépit du fait que ce soit une traduction. Je salue donc le travail de la traductrice, Suzanne Mayoux.
Je me suis sentie bercée par les paroles de Corrag, et émue par sa capacité de s'émouvoir de si petites choses. J'ai aimé qu'elle ait un si grand cœur, une si grande capacité à aimer et à pardonner. J'ai même aimé le ton des lettres du révérend à sa femme, sa façon de s'attendrir de plus en plus pour cette petite fille que l'on accuse de sorcellerie.
C'est avec regret que j'ai refermé le roman. Le comble pour moi, ça été de découvrir que le roman est basé sur une légende écossaise. Les Écossais sont sans pareil pour les légendes, ça fait partie de la magie du pays. C'est aussi sans doute la raison pour laquelle tant de romans se passent là-bas, et plus particulièrement dans les Highlands.
Nul besoin d'en dire plus sur le roman. La quatrième de couverture en dit déjà pas mal, et pour ceux qui auraient encore des doutes, d'excellentes critiques se retrouvent sur Babelio. Maintenant, j'espère seulement que le prochain roman sur ma liste sera aussi à la hauteur de mes attentes...

4 commentaires:

Topinambulle a dit…

Merci pour ce très beau billet, Isabelle ! Tu donnes envie de découvrir ce roman :)

Isa a dit…

... Et il en vaut la peine !

Suzanne a dit…

J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman. Tu en parles très bien d'ailleurs.

Isa a dit…

Oui, je me rappelle. Tu faisais d'ailleurs partie des tentatrices !