Éditions: Belfond
Collection : Belfond noir
Parution : 2008
Paru en français : 2009
392 pages
Résumé de l'éditeur :
Dans une Floride loin des clichés, entre laissés-pour-compte et privilégiés, la descente aux enfers d'une femme rattrapée par son passé. Atmosphère troublante, suspense psychologique poignant, un roman noir magistral par une Lisa Unger au sommet de son art.
Annie Powers a tout pour être heureuse : un mari aimant, une adorable petite fille, une belle villa dans une banlieue huppée de Floride.
Seule ombre au tableau : les souvenirs obsédants de cette autre vie ou elle s'appelait Ophelia. Sa terreur adolescente face à un beau-père ex-détenu, son attirance aveugle pour le fils de ce meurtrier, leur cavale sanglante et son changement d'identité pour lui échapper...
Une silhouette familière sur la plage, un détective un peu trop curieux, et Annie voit ressurgir par bribes les horreurs qu'elle a vécues...
Comment en finir avec un passé que vous croyiez enterré ? À qui se fier quand votre propre mémoire semble vous trahir ?
Et si le véritable danger venait de ceux en qui vous avez le plus confiance ?
Mon commentaire :
Il y avait bien longtemps que je n'avais pas lu de thriller, et je me rends compte que cela me manquait plus que je ne le croyais. Peut-être cela a-t-il quelque chose à voir avec le fait que j'ai vraiment beaucoup aimé ce roman, alors que les critiques sur Babelio sont loin d'être enthousiastes. Peut-être n'ai-je pas lu un nombre suffisant de thrillers. Alors qu'il m'apparaît comme un très bon livre, il semble être plutôt dans la moyenne, voire en dessous de la moyenne pour d'autres.
N'empêche que ce qui n'a pas plu aux autres est ce qui au contraire m'a paru le plus réussi dans le roman : la narration. L'histoire peut se séparer en trois parties, qui sont toutes emmêlées dans son déroulement. Oui, cela m'a parfois aussi agacée et dérangée. Et oui, la chronologie est déroutante, mais je pense que c'était voulu de la part de Lisa Unger. Comment en effet mieux dépeindre une femme qui ne distingue plus la fiction de la réalité qu'en entremêlant toutes les époques de sa vie ensemble, de même que le vrai du faux ? Bien sûr que c'est difficile à suivre, mais ce n'est sans doute rien lorsque comparé à une personne qui vit le même problème que la narratrice !
Je trouve que la narration a au contraire rendu l'histoire plus réaliste et mieux réussie. D'autant plus que si l'histoire avait été racontée d'une façon linéaire, j'aurais sans doute baillé aux corneilles ! Après tout, quand on referme le roman, on se rend compte que l'histoire était plutôt simple. Le tout aurait manqué d'action et de mystère s'il avait été présenté autrement. Enfin, c'est mon avis.
La narration a la première personne du singulier m'a par contre parfois un peu agacée, car cela faisait parfois de drôles de tournures. On avait l'impression parfois que Ophélia/Annie nous parlait de l'au-delà, car elle savait des choses qu'elle n'avait pas vu dans la réalité. Cela s'explique toutefois vers la fin, mais bon. Disons que l'explication en question ne m'a pas plu et m'a paru manquer de réalisme. Ou à tout le moins, l'idée n'a pas été assez développée pour qu'elle paraisse réaliste.
Dans l'ensemble, ce roman m'a beaucoup plu, malgré quelques faiblesses. À chaque fois que je pensais que c'était terminé, quelque chose d'autre se produisait pour donner à l'histoire une nouvelle tournure ! C'est ce que j'apprécie le plus des thrillers, quand ils nous amènent toujours plus loin que ce que nous avions prévu. Et puis, un thriller où il était question de santé mentale ne pouvait que m'intéresser, car j'ai toujours été fascinée par tout ce qui touche le domaine de la psychiatrie.
12/26
2 commentaires:
Hon intéressant, je note.
J'ai bien hâte de voir ce que tu en auras pensé si tu le lis ! Je semble un peu seule de mon côté ...
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